Comme toute denrée alimentaire, la spiruline - qui n'est pas un médicament - peut présenter des contre-indications du fait de sa haute valeur nutritive. Elle est ainsi déconseillée chez les individus présentant des pathologies rares et/ou spécifiques (hyperabsorption intestinale, etc.).
À trop forte dose ingérée (notamment en début de cure), elle peut éventuellement engendrer des inconforts tout à fait bénins.
Lorsque les doses sont trop importantes en début de prise, des troubles gastro-intestinaux et des maux de tête peuvent se manifester. Il est donc conseillé de commencer par 1g/jour puis d'augmenter de manière progressive par paliers d'1g tous les jours voire tous les 3 jours, jusqu'à ce que le dosage quotidien souhaité soit atteint.
Ces inconforts - bien que rares - sont normaux : il s’agit en réalité de la conséquence des effets détox de la spiruline.
Globalement, les changements de régimes alimentaires provoquent de manière assez fréquente des symptômes digestifs mineurs & passagers.
Parfois, la spiruline prodigue un effet stimulant; pour cette raison, il peut être raisonnable de ne pas en prendre avant de se coucher.
Bien entendu, il est important de veiller à ce que la spiruline que l'on achète soit cultivée par des spiruliniers qui adoptent de hauts standards de qualité ainsi que des contrôles réguliers de la production et du produit fini.
La spiruline n’est pas une algue marine (elle ne se développe pas dans l'eau de mer), ce n’est d’ailleurs pas une « algue » mais une « cyanobactérie » ou encore un « micro-organisme ». Le terme « algue » est un simple raccourci de langage qui vient créer une certaine confusion pour les patients atteints de diverses pathologies thyroïdiennes.
Dans la nature, elle prospère en eau douce/eau alcaline, sans iode (dans des lacs très particuliers des régions chaudes). Celle que l'on consomme couramment est cultivée en bassins, en eau douce également, exempt d'iode.
La spiruline n’interfère donc pas avec les traitements couramment prescrits dans le cadre des pathologies de la thyroïde.
Si l'on se pose parfois cette question, c'est parce que la spiruline est un aliment riche en bêta-carotène et que des études effectuées dans les années 90, avaient présenté des résultats contradictoires, émettant un doute sur un éventuel risque accru de cancer pour les fumeurs qui consommait cet antioxydant.
Les autorités sanitaires européennes ont ainsi, pendant longtemps, recommandé un apport de bêta-carotène limité à 7 mg par jour. Point important, ces recherches, qui ne distinguaient pas le bêta-carotène alimentaire (comme celui de la spiruline) de celui de synthèse (contenant du rétinol).
Depuis 2012 et suite à de nouvelles études portant sur des périodes longues (5 à 7 ans) l'EFSA [1] a tranché en indiquant que le bêta-carotène ne présentait aucun risque supplémentaire de cancer du poumon chez les grands fumeurs consommant moins de 15mg par jour. Ce seuil particulièrement élevé nous amène a affirmer qu'il n'existe aucune contre-indication à consommer de la spiruline quand on est fumeur ou même "grand fumeur".
Pour certaines populations très spécifiques (public fragile ou ayant des problèmes particuliers et rares de santé), la spiruline peut être contre-indiquée et nécessite donc un avis médical avant consommation :
De simples aliments du quotidien peuvent ne pas convenir à tout le monde - certaines personnes peuvent ressentir de l'acidité après avoir mangé des fruits, souffrir d'une indigestion en mangeant des légumes secs, avoir des maux d'estomac après avoir consommé des oeufs, etc. La spiruline n'échappe naturellement pas à cette formalité.
Si la spiruline peut parfois être déconseillée pour quelques cas particuliers, aucune étude sérieuse ne montre de méfaits ou un danger à la consommer de façon raisonnable. S'agissant d'un aliment assurément naturel, tous les éléments qui la composent sont assimilés sans la moindre difficulté par l'organisme humain. Très étudiée et utilisée comme complément alimentaire dans le monde entier depuis plusieurs décennies, les spécialistes et autorités ont un recul considérable pour affirmer que la spiruline est un produit à très haut niveau de sûreté alimentaire.