Traduction de l'article original du 24 février 2020 publié sur elsevier.com - éditeur reconnu de littérature scientifique.
Plus de détails sur la publication du 12 février 2020 ici : sciencedirect.com.
Des nutraceutiques aurait un potentiel pour stimuler la réponse de l'interféron de type 1 aux virus à ARN, indique Progress in Cardiovascular Diseases.
Dans un article convaincant de Progress in Cardiovascular Diseases, publié par Elsevier, Mark McCarty (chercheur en cardiologie au Mid Luke's Mid America Heart Institute, Kansas City, MO, USA) découvre que certains nutraceutiques pourraient participer au traitement des personnes infectées par des virus à ARN encapsulés tels que la grippe et le coronavirus.
Aux États-Unis, la grippe contamine environ 30 millions de personnes chaque année, causant alors 30 000 décès. Bien qu'il existe des médicaments approuvés pour le traitement de la grippe, ils sont généralement coûteux, ont des effets secondaires et ne sont parfois que peu efficaces. De plus, les personnes vaccinées ne répondent positivement au traitement que dans 50% des cas environ. Ainsi, il existe un réel besoin d'alternatives plus sûres et plus efficaces pour ces personnes infectées par la grippe.
En 2020, un nouveau coronavirus à ARN, le COVID-19, d’origine chinoise, s'est rapidement propagé dans le monde. Ce coronavirus est beaucoup plus agressif que la grippe typique, car son taux de mortalité est bien plus important. La grippe annuelle a un taux de mortalité de seulement 0,05 à 0,1%, en comparaison, le COVID-19 est environ 30 à 60 fois plus meurtrier.
La grippe et le coronavirus provoquent notamment des inflammations des poumons : c'est cette tempête inflammatoire qui entraîne une détresse respiratoire aiguë, puis une défaillance d'organes et la mort. Certains nutraceutiques peuvent contribuer à réduire cette inflammation et à stimuler la réponse de l'interféron de type 1 à ces virus : soit le principal moyen pour aider l'organisme à produire des anticorps antiviraux qui luttent contre les infections virales.
Les auteurs attirent l'attention sur plusieurs études cliniques randomisées chez l'homme qui ont révélé que des suppléments en vente libre tels que la n-acétylcystéine (NAC) (utilisé pour traiter l'intoxication à l'acétaminophène ou la bronchite) et les extraits de sureau ont une efficacité prouvée pour raccourcir la durée de la grippe d'environ deux à quatre jours, et ainsi, réduire la gravité de l'infection.
Les auteurs notent également que plusieurs nutraceutiques (ou alicaments) tels que la spiruline, le bêta-glucane, la glucosamine et le NAC se sont avérés efficaces pour diminuer la gravité de l'infection ou pour réduire de moitié le taux de mortalité chez les animaux infectés par la grippe.
Conclusion :
"Par conséquent, il est clair que certains nutraceutiques ont des effets antiviraux (études humaines et animales)", a commenté le Dr DiNicolantonio.
"Étant donné qu'il n'y a pas encore de traitement contre le COVID-19 et que ceux contre la grippe sont limités, nous sommes impatient d'évaluer ces nutraceutiques - à travers de nouvelles recherches - dans une stratégie pour aider à soulager les personnes infectées par des virus à ARN encapsulé."
Le rédacteur en chef de Progress Cardiovascular Diseases Carl «Chip» Lavie (MD, Ochsner Clinical School-University of Queensland School of Medicine, New Orleans, LA, USA) a ajouté:
"Compte tenu des intérêts récents concernant les infections virales graves, en particulier coronavirus et grippe, ces nouvelles perspectives devraient intéresser les spécialistes des maladies cardiovasculaires, mais aussi un large éventail de cliniciens en dehors de notre lectorat habituel."