Base informative de référence, en France, sur la spiruline et l'univers des microalgues.
BOUTIQUE

Comment se produit la spiruline ?

La spiruline se produit dans les systèmes clos de fermes aquacoles qui recréent son écosystème naturel. C'est ainsi qu'elle se développe par division cellulaire dans des bassins à ciel ouvert ou sous serre qui lui permet de bénéficier d'une surveillance et d'un contrôle permanent. C'est une microalgue fragile : sa culture demande une exigence, un travail et un savoir-faire particuliers.

On nomme "spirulinier", un producteur de spiruline. Celui-ci est responsable de toutes les étapes de production, depuis la préparation du milieu de culture jusqu'à la récolte et le traitement de l'algue.

Le bon environnement pour la culture de spiruline

  • De l’eau à température entre 25° C et 38° C, saumâtre (mi-douce, mi-salée), non stagnante et peu profonde.
  • Un pH élevé de 9 à 11 (contrôle de l'alcalinité).
  • Du soleil et de la lumière, un climat tropical idéalement.
  • Des minéraux et oligo-éléments afin de reproduire son état naturel (potassium, sodium, magnésium, fer, phosphore, etc.).

Les 3 outils indispensables du spirulinier :

  • Le Thermomètre.
  • Le pH-mètre.
  • Le Microscope.

L'agitation des eaux des bassins

L'agitation (via des roues à aube) est nécessaire pour favoriser l'élimination de l'oxygène que produit la spiruline après qu'elle ait absorbé le gaz carbonique. Cela est également essentiel pour permettre un captage homogène de l'ensoleillement par la microalgue (pour éviter l'insolation).

Une production de spiruline sous serres

Production de spiruline sous serres

La récolte et le traitement

Une fois que la concentration de spiruline en suspension dans les bassins de culture est suffisante, l’eau est aspirée, la spiruline est filtrée et lavée. La biomasse recueillie est ensuite égouttée et pressée mécaniquement. Il en résulte des blocs de spiruline de part lesquels sont extraits de fins filaments qui sont séchés puis broyés en granulés ou en paillettes. La spiruline est très souvent conditionnée sous forme de comprimés (généralement de 0,5 g) pour faciliter sa consommation et le dosage.

On cultive de plus en plus de la spiruline dite "bio" même s'il est rare que les petites productions soient labellisées. Il est recommandé de faire des recherches et de se renseigner sur les pratiques de production de l'entreprise ou du producteur avant de se fier uniquement à l'étiquette "bio".

Le séchage

Pour le séchage, il existe plusieurs techniques :

  • Le séchage convectif,
  • solaire,
  • le spray drying.

Le conditionnement

La spiruline est mise en sachets hermétiques à la lumière et scellés pour une conservation optimale.

La culture de spiruline est respectueuse de l'environnement, elle est exempte de pesticide et sa production nécessite peu d'eau (10 fois moins que la culture du soja ou du maïs). Elle fixe notamment le CO2 atmosphérique, produit de l'oxygène, mais aucun gaz à effet de serre.


Le marché de la spiruline

La spiruline s'est d'abord développée sur des marchés de niches.

Plusieurs associations humanitaires voient dans cette cyanobactérie une réponse à la malnutrition.

Codegaz (l'association du personnel de Gaz de France), par exemple, a investi 88000 euros dans des fermes de production à Madagascar.

Cultivable en bassin, parfois à haut rendement, la spiruline qui offre de multiples bienfaits, ne pouvait laisser insensibles les fabricants de compléments alimentaires. Elle est consommée le but de se supplémenter, sous forme de comprimés, de poudre ou de granulés avec l'avantage d'être 100% naturelle et bio.

Pour la petite histoire, Alain Ducasse l'utilisait pour cuisiner des gnocchis riches nutritionnellement pour les spationautes de l'Agence spatiale européenne.

Climat oblige, la culture en France reste saisonnière. Ici, le marché est estimé entre 50 et 70 tonnes par an (chiffres de 2016), elle est produite de façon artisanale majoritairement, par des algoculteurs installés dans de nombreuses régions du pays (Var, Rhône, Bretagne, etc.) (on en dénombre 150 en 2016). Des productions semi-industrielles se développent peu à peu, comme récemment à Farlède sous 5800m² de serres.

Les Français en consomment environ 400 tonnes par an, de fait, la majorité de la spiruline disponible sur le marché provient des pays tropicaux, où le climat est propice pour sa culture.

Une production à la hausse depuis les années 2000

Plus de 3000 tonnes sont consommées chaque année. La vente de spiruline continue de se développer, le nombre de producteurs augmente constamment et la concurrence internationale pour les exploitants français est forte.

Le marché mondial, dominé par l'Asie-Pacifique, est estimé à plus de 2000 millions de dollars d'ici 2026 (contre 700 millions en 2016). En France, en 2019, 200 tonnes de spiruline ont été produites ce qui représente un chiffre d'affaires de presque 7 millions d’euros. Elle fait partie intégrante du plan stratégique national pour le développement des aquacultures durables (2021-2027).

L'utilisation accrue de la spiruline dans les cosmétiques, en particulier pour les crèmes anti-âge et en tant que colorant naturel (bleu) va également dans ce sens.

L'évolution des préférences des consommateurs pour les produits écologiques, sains et nutritifs, la sensibilisation accrue à la santé et au bien-être représente une tendance forte.
Par ailleurs, les acteurs du marché lancent des produits innovants à base de spiruline (investissements en recherche et développement) afin de répondre aux nouvelles exigences de la société.

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Références :



Alain Casal miniature J'explore depuis près de 20 ans les publications de la littérature scientifique qui concernent la spiruline, ses composants et plus largement, les microalgues. Je m'efforce de fournir des articles sourcés et régulièrement vérifiés en fonction des nouvelles données de la recherche.
Alain Casal - Fondateur de Spiruline France.
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Commentaires :

angibaud bernard dit :

je prends de la spiruline depuis 1994 que j’achète dans le var, ma consommation est de 3 à 5 grammes par jour et j’en suis satisfait.
conclusion, 26 ans que j’en prends alors encore 25 ans et ça fera de moi un centenaire en bonne santé.

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